dimanche 9 novembre 2008

AUX PARENTS DANS LA SOUFFRANCE

AUX PARENTS DANS LA SOUFFRANCE
Une maman a laissé un message sur le blog de ma poupée:
Des paroles blessantes lui ont été adressées , par une personne du corps enseignant de surcroit, qui s'est crue obligée de lui dire, à peu de choses près, qu'elle faisait un sacré travail de deuil, mais surtout , le mot "OUBLIER" a été prononcé !!
Quel manque de respect devant la souffrance d'une maman,cette stupide personne n'a pas suffisamment de neurones pour réaliser que le temps ne compte pas pour nous, parents privés de notre enfant , 1 an , 5 ans, 10 ans, aucune différence.
Ou si peut être une, les premiers mois sont parfois plus faciles pour la simple raison que , dans un premier temps, notre pensée est incapable d'admettre l'idée de la disparition, et que, noyés dans une sorte de brouillard,nous ne croyons pas possible cette horreur du "plus jamais" .
Alors une bonne fois pour toutes, NON, LE TEMPS NE CHANGE RIEN A LA DOULEUR .
Et à ceux qui, par hasard, se diraient que nous n'allons pas si mal que cela puisque nous avons survécu, parce que bien sur, certains se permettent de dire" moi, je ne survivrais pas "(c'est du vécu croyez-moi, je l'ai entendu) , alors à ceux-là, je dirais " notre courage à nous, notre fierté ,c'est de rester dans cette vie, malgré ce poignant chagrin qui nous accompagne du matin au soir".
Je vous en prie, envoyez balader les abrutis !!!

A ceux ,quand même nombreux qui prononcent le prénom de ma petite chérie, merci, ils ne liront sans doute pas ceci, tant pis, merci quand même.
J'espère que ses nombreux amis continuent d'évoquer ses facéties.

Je laisse ce texte, que sans doute ceux qui lirons cet article connaissent, ça peut servir .



Supplique à notre famille, à nos amis

1 an, 2 ans, 5 ans, 10ans, 20 ans même nous séparent du départ de notre enfant et nous, parents en deuil, avons besoin des autres.
Bien que nous ne soyons pas faciles à vivre, nous aimerions rencontrer de la compréhension dans notre entourage ; nous avons besoin de soutien.
Voici, tirés de la lettre des Amis Compatissants du Québec, quelques uns de nos souhaits :
• Nous aimerions que vous n'ayez pas de réserve à prononcer le nom de notre enfant mort, à nous parler de lui ; alors, ne détournez pas la conversation. Cela nous serait doux, cela nous ferait sentir sa mystérieuse présence.
• Si nous sommes émus, que les larmes nous inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous nous avez blessé. C'est sa mort qui nous fait pleurer, il nous manque ! Merci à vous de nous avoir permis de pleurer.
• Nous aimerions que vous n'essayiez pas d'oublier notre enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins et autres cadeaux qu'il vous a faits. Pour nous se serait le faire mourir une seconde fois.
• Être parent en deuil n'est pas contagieux ; ne vous éloignez pas de nous.
• Nous aimerions que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes ; c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint ou d'un animal.
• Ne comptez pas que dans un an nous serons guéris ; nous ne le saurons jamais, ni ex-mère, ni ex-père de notre enfant décédé, ni guéris. Nous apprendrons à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.
• Nous aurons des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que notre deuil est fini ou au contraire que nous avons besoin de soins psychiatriques.

• Nous espérons que vous admettrez nos réactions physiques dans le deuil. Peut-être allons-nous prendre ou perdre un peu de poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaques. Le deuil rend vulnérable, sujet aux maladies et aux accidents.
• Sachez, aussi, que tout ce que nous faisons et que vous trouverez un peu fou est tout à fait normal pendant un deuil ; la dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de nous accepter dans l'état où nous sommes sans vous froisser.
• Il est normal que la mort d'un enfant remette en question nos valeurs et nos croyances. Laisse-nous remettre la religion en question et retrouver une nouvelle harmonie sans nous culpabiliser.
• Nous aimerions que vous compreniez que le deuil transforme une personne. Nous ne serons plus celle ou celui que nous étions avant la mort de notre enfant et nous ne le serons plus jamais. Si vous attendez que nous redevenions comme avant vous serez toujours frustré. Nous devenons des personnes nouvelles avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et de nouvelles croyances. Nous vous en prions, efforcez-vous de refaire connaissance avec nous ; peut-être nous apprécierez-vous de nouveau ?
• Le jour anniversaire de la naissance de notre enfant et celui de son décès sont très difficiles à vivre pour nous, de même que les autres fêtes et les vacances. Nous aimerions qu'en ces occasions vous puissiez nous dire que vous pensez aussi à notre enfant. Quand nous sommes tranquilles et réservés, sachez que souvent nous pensons à lui ; alors, ne vous efforcez pas de nous divertir

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